Le Délégué Général de la FNAT, Hadeel Chamson a participé le 27 juillet 2021 à l’émission le Temps du débat pour France Culture autour du thème “Mise sous tutelle : jusqu’où peut-on contraindre quelqu’un pour son bien ?”.
Le Délégué Général de la FNAT, Hadeel Chamson a participé le 27 juillet 2021 à l’émission le Temps du débat pour France Culture autour du thème “Mise sous tutelle : jusqu’où peut-on contraindre quelqu’un pour son bien ?”.
Interviewé aux côtés du psychiatre Olivier Canceil et de la magistrate Anne Caron-Déglise, il a abordé différents sujets : la désignation du MJPM, le rôle du MJPM, le questionnement éthique du MJPM professionnel, les moyens de contrôle du dispositif, le manque de moyens, etc. L’occasion de saluer l’engagement et le travail des MJPM professionnels qui œuvrent au quotidien auprès des personnes vulnérables.
Quant à la question des dérives en protection juridique des majeurs, Hadeel Chamson relève que “Il y a un effet loupe sur ce qui dysfonctionne, donc quand on parle de 800 000 mesures de protection, je vous laisse imaginer que statistiquement, on peut toujours trouver une ou quelques mesures qui dysfonctionnent (…) Je pense que depuis 2007 on a eu un saut qualitatif parce qu’il y a eu un mouvement de professionnalisation par rapport à un certain nombre d’outillages. ” Un sujet compliqué pour Anne Caron Déglise qui constate dans sa pratique qu’elles sont majoritairement attribuées aux MJPM professionnels alors qu’elles sont souvent commises par des proches.
Quant au projet de loi Génération solidaire en cours de préparation au Gouvernement, les attentes de la FNAT sont grandes, à la hauteur de la complexité de la mission du MJPM : “La question de la reconnaissance des professionnels passe par le statut. Très concrètement, le professionnel MJPM démarre à 1300 euros nets dans un métier à la croisée du judiciaire, du social, du patrimonial et intervient dans tout le spectre de la vie de la personne ; d’autant qu’avec la dernière réforme il y a eu une bascule en termes de responsabilités avec un certain nombre d’actes posés sans l’accord du juge : plus de responsabilités, moins de reconnaissance, les attentes sont fortes sur ce projet de loi. Reste à savoir si elle pourra passer au Parlement avant l’automne comme prévu…”
Écouter le débat et l’intervention de Hadeel Chamson, Délégué général de la FNAT en podcast sur le site de France Culture (43 min).