Depuis le début du confinement dans un contexte d’expansion du Coronavirus Covid19, les Mandataires Judiciaires à la Protection des Majeurs (MJPM) sont en première ligne pour maintenir le lien avec les personnes protégées.
Depuis le début du confinement dans un contexte d’expansion du Coronavirus Covid19, les Mandataires Judiciaires à la Protection des Majeurs (MJPM) sont en première ligne pour maintenir le lien avec les personnes protégées.
Des difficultés sur le terrain et des inquiétudes actuelles et à venir (adaptation et continuité du service en télétravail, verbalisation les personnes protégées faute d’appropriation de l’attestation de déplacement, refus des espèces par certains commerçants empêchant des majeurs de faire leur course de première nécessité, fermeture des services de psychiatrie, absence de masques pour les professionnels mandataires en contact avec les personnes protégées isolées…), mais aussi ce que révèle la crise (un manque de soutien)… La FNAT comme l’UNAPEI et l’UNAF exigent une meilleure reconnaissance du secteur de la Protection Juridique des Majeurs.
Extrait des propos recueillis auprès de de Ange Finistrosa Président de la FNAT par Le Média Social le 1er avril 2020 :
“Nos bureaux sont fermés au public et la majorité des professionnels sont en télétravail. Nous réalisons un accompagnement inversé : les personnes protégées ne se déplacent plus dans le cadre de nos permanences pour voir leurs délégués mais ce sont les mandataires qui les appellent pour prendre de leurs nouvelles, y compris lorsqu’elles résident dans un établissement social ou médico-social. Nous avons d’abord contacté en priorité ceux qui bénéficient d’un étayage à domicile (passage d’un infirmier ou d’une auxiliaire de vie, portage de repas…) pour nous assurer de la continuité de cet accompagnement. Les plus autonomes sont appelés au minimum une fois par semaine. En outre, les délégués en télétravail réalisent aussi toutes les actions habituelles à distance (paiement des loyers, des assurances…). L’activité n’a pas diminué car nous continuons à être saisis en urgence par les juges pour des mesures nouvelles.”
Le Président de la FNAT regrette le manque de reconnaissance des professionnels MJPM qui restent mobilisés, et inventent tous les jours en dépit des moyens pour poursuivre l’accompagnement auprès des personnes vulnérables : “les mandataires, dont la profession est peu reconnue par les pouvoirs publics,sont en première ligne pour accompagner les personnes protégées, qui représentent, rappelons-le près d’un million d’adultes. Ils sont pleinement engagés depuis le début du confinement dans leur action mais n’ont, à aucun moment, été salués par les membres du gouvernement. Ils restent invisibles alors qu’ils font partie des maillons de la chaîne de solidarité sur le terrain. Ils doivent être valorisés à la hauteur de leur engagement et les services tutélaires davantage soutenus.”
“Si nous avions un message à faire passer : que les moyens dédiés à ce secteur soient enfin considérés comme un investissement à haut impact social et solidaire” conclut-il.
L’interfédération de la PJM (Fnat, Unapei et Unaf) a alerté les pouvoirs publics, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) mais également les ministères de l’Économie et de la Justice. Le comité interministériel du handicap (CIH) et le défenseur des droits se sont également saisis du sujet.
Lire l’interview détaillée ci-dessous et sur le site internet du Média Social et sur FNAT DOC :